Morbidité Palustre Chez La Femme Enceinte Au Cameroun
La forte morbidité palustre chez les femmes enceintes, environ 203 cas pour 1000 habitants au Cameroun constitue un problème de santé publique en ce sens qu’elle est associée à des facteurs de risque de mortalité aussi bien chez la mère que chez le nouveau-né. Près du quart des femmes enceintes a été affecté par le paludisme au cours des trois dernières années. Aussi bien les données programmatiques que les données de surveillance montrent que 50% des femmes enceintes reçoivent trois doses de Traitement Préventif Intermittent (TPIg), l’une des deux stratégies clés pour prévenir le paludisme en grossesse. La formation des Agents de Santé Communautaire polyvalents (ASCp) à la recherche active des perdues de vue et une sensibilisation ciblée sur la précocité des Consultations Prénatales (CPN) est primordial car elle pourrait améliorer la couverture des services de santé. En effet, de par la proximité et la relation de confiance liant les ASCp à la population, il serait plus évident d’identifier les causes d’abandon du TPIg d’une part. Et d’autre part, la diffusion par leur canal des différents messages de sensibilisation quant aux soins prénatals précoces et au respect des différentes doses de TPIg pourrait avoir un impact plus significatif auprès de la population cible. Cette implication communautaire peut favoriser la prescription de trois doses de TPIg au moins, réduisant ainsi la morbidité maternelle due au paludisme allant des complications graves jusqu’au décès maternel, et les risques de décès infantile (faible poids à la naissance, prématurité, etc.).