Faible Utilisation Des Moustiquaires Impregnes D’insecticide A Longue Duree D’action Dans La Prevention Contre Le Paludisme
L’utilisation de la moustiquaire représente l’une des stratégies mises en place dans la lutte contre le paludisme. Une faible utilisation de celle-ci par les ménages expose la population à un risque élevé de paludisme et par conséquent à un problème de santé publique puisqu’elle est associée à l’augmentation de la transmission du virus et donc une morbidité et une mortalité élevée à long terme. Données clés sur l'accès, l'utilisation des MII et la prévention du paludisme (EIPC, 2022)
• Progrès dans l'accessibilité des MII : Entre 2004 et 2022, le pourcentage de la population ayant accès aux moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) a considérablement augmenté, passant de seulement 1 % en 2004 à 64 % en 2022.
• Disparités urbaines et rurales : L'accès et l'utilisation des MII sont légèrement plus élevés en zones rurales (68 %) qu'en zones urbaines (65 %).
• Disponibilité des MII dans les ménages : Près de la moitié des ménages disposent d’au moins une MII pour deux personnes. Cependant, 3 ménages sur 10 ne possèdent aucune moustiquaire.
• Inégalités régionales dans l'accès aux MII : L'accès est le plus faible dans le Centre hors Yaoundé (41 %), à Yaoundé (43 %), dans l’Ouest (43 %) et dans le Sud (52 %).
• Utilisation parmi les groupes vulnérables : Près de 3 enfants de moins de 5 ans sur 5 (58 %) ont dormi sous une MII la nuit précédant l’enquête. De même, près de 2 femmes enceintes sur 3 (63 %) ont utilisé une MII la nuit précédant l’enquête.
• Prévalence du paludisme : Les régions où la proportion d'enfants testés positifs au paludisme est la plus élevée sont le Centre (49 %), le Sud (46 %) et l'Est (41 %).
• Sources de sensibilisation au paludisme : Les sources les plus courantes de messages sur le paludisme sont les agents de santé (31 %), les parents et la famille (30 %) et la télévision (27%).