Stratégies de lutte contre les mortinaissances et les décès néonatals au Cameroun
• Au Cameroun, on comptait 14 mortinaissances et 24
décès néonatals pour mille naissances en 2023
(1). Ce chiffre est encore loin de l'objectif
recommandé de 12 pour mille naissances (2).
• 80 % de tous les décès néonatals résultent de trois
affections évitables et traitables : les complications
liées à la prématurité, les décès intrapartum (y
compris l'asphyxie à la naissance) et les infections
néonatales (2).
• Le renforcement des systèmes de santé grâce à de
meilleurs soins prénatals, à une assistance qualifiée
lors de l'accouchement et à des services obstétriques
et néonatals d'urgence peut réduire la mortalité
néonatale jusqu'à 75 %, en particulier dans les
milieux à faibles ressources (3).
• L'intégration d'interventions communautaires dans
les systèmes de santé locaux peut entraîner une
réduction de 50 % des taux de mortalité néonatale
lorsqu'elles sont mises en œuvre efficacement (4, 5, 6).
• La santé communautaire est la stratégie la plus
rentable, permettant d'éviter 3 175 décès infantiles par an
avec le rapport coût-efficacité différentiel le plus bas
(827 CFA par décès évité) et une faisabilité
économique et politique élevée.
• La disponibilité de travailleurs qualifiés dans le
domaine de la santé cardiaque, bien que bénéfique,
est moins rentable (11 834 CFA par décès évité) et
nécessite un investissement nettement plus
important (25,66 millions de CFA de plus que le statu
quo), ce qui fait de la santé communautaire l'option
politique privilégiée.

